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REFLEXION POLITIQUE

RÉFLEXION POLITIQUE:  
ÈRE TSHISEKEDI WA MULUMBA EST DÉPASSÉ
 
 
Silvie MBUISA ( de Milano ) :  
 
Conformément à votre article publié sur revue intelligence africaine dernièrement et vos propos tenus sur RFI, penses-tu vraiment que l’UDPS et son leaders sont une réalité dépassée ? N’est-ce pas une erreur d’immaturité politique de votre part ? 
 
Gaulthier :
 
 
Nous ne regretterons jamais d’avoir dit que TSHISEKEDI WA MULUMBA est devenu une réalité dépassée sur la scène politique. Parce que il y a raison. Celle-ci est de deux ordres, à savoir : - la politique internationale et, - la politique interne. 
 
Politique internationale : 
 
Après la chute du mur de Berlin, marquant la fin de la guerre froide, le Congo avait perdu à ce temps son prestige d’hier et MOBUTU ne bénéficié pas d’un soutien ou appui total au prés de ses amis occidentaux. D’où, il revenait à lui de se tailler une place convenable dans le nouveau ordre international tel que projeté par les États-unis, devenu le seul maître du jeu. Malheureusement MOBUTU ne comprendra pas cette mutation et la menace soviétique venait ainsi de céder la place à la conquête des immenses réserves en ressources minières et stratégiques en Afrique. Chose qui entraîna son affaiblissement et sa chute au pouvoir. Cette erreur politique grave jouera plus au profit de l’opposition, encore trop jeune, incarnait en ce temps dans la personnalité de leaders charismatique de l’UDPS monsieur Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA. 
 
Politique interne :  
 
Deux événements sont déterminants pour ce qui est de la politique interne. A savoir : - la prétendue massacre des étudiants de Lubumbashi et, - le discours du 24 avril 1990, constituent les événements fondamentaux qui ont joué à l’émergence d’une consolidation plus forte de l’opposition dans notre pays. Delà, vous pouvez comprendre qu’il était normal que TSHISEKEDI puisse apparaître aux yeux des congolais comme l’homme incarnant le changement, moise, ou libérateur, etc. 
 
Après la chute du régime de MOBUTU, il est vrai que l’équilibre géopolitique d’hier dans la région des grands lacs fut rompu et redéfini par les occidentaux, qui voyaient MOBUTU comme un allié de plus en plus gênant et encombrant, et que la classe politique congolaise devrait nécessairement s’adapter à cette mutation. Malheureusement l’UDPS et son leaders charismatique n’ont pas bien saisi le changement en cours. Voici pourquoi E. TSHISEKEDI durant toute cette période de la transition fut marginalisé. Parce que sa politique était inadaptable aux réalités du moment. Même un de son plus proche collaborateur, monsieur Paul KAPITA SHABANI, le confirma dans son ouvrage intitulé « mon combat pour la démocratie de MOBUTU à KABILA : Essaie d'autobiographie politique. 
 
N’est-ce pas le 03 mai 1994, KIBASSA MALIBA évoquera « l’incapacité politique, physique et mentale de TSHISEKEDI dont le discours est sclérosé, invariable, stéréotypé et sans aucun rapport avec les réalités concrètes et socio-politiques du pays ». 
 
Roméo MBUTA ( observatoire du monde libre):  
 
Si le leaders de l’UDPS est devenu une réalité archaïque, comme vous l’avait affirmé sur RFI, qui, d’après toi, peut prendre cette place ? 
 
Gaulthier:
 
 
Pour le moment personne ou aucun homme politique en République Démocratique du Congo ne remplit les critères du leaders ; que ce soit dans l’opposition ou dans le pouvoir. Car, il est important de retenir que les grands n’apparaissent pas au même moment dans l’histoire d’un peuple. Il y a lieu de parler ici d’une période de transition d’élites politiques au Congo. 
 
Roméo MBUTA ( observatoire du monde libre):  
 
Nous avons Jean Pierre MBEMBA dans l’opposition et Joseph KABILA au pouvoir, à tes yeux, ne sont-ils pas de nouveaux leaders ou classe émergence de nouvelles élites ? 
 
Gaulthier:
 
 
Non, au contraire sont des opportunistes. Que ce soit le leaders de Mouvement de Libération du Congo, monsieur J.P MBEMBA, et celui de l’Alliance pour Majorité Présidentielle, monsieur Joseph KABILA, aucun d’eux est digne de jouer ce rôle. 
 
Souvenez-vous qu’au temps de MOBUTU il n’y avait que lui et TSHISEKEDI comme leaders au Congo pendant la transition. Et, il ne faut pas oublier que le leaderships de MOBUTU se confirmait aussi dans toute la région des grands lacs. Aucun évènement ou décision politique de haute importance ne pouvait être prise ou surgir dans cette région sans consulter ou volonté de MOBUTU. 
 
Aujourd’hui le leaderships est entre les mains de ces deux hommes, à savoir : YOWERI MUSEVENI ET Paul KAGAME. Personne ne peut se surpasser d’eux actuellement pour ce qui est de la politique dans la région des grands lacs. Et les fait l’ont prouvé et continuent de le faire. 
 
NZIMBI NGBWAGBO ( membre de l’UDPS autriche):  
 
Monsieur Gaulthier, je ne suis pas d’accord avec toi lorsque tu affirme qu’Etienne TSHISEKEDI n’est plus leaders du Congo, parce que jusqu’à la preuve du contraire, personne ne peut se surpasser de l’UDPS. Ou étais-tu lorsque la communauté internationale affirmait que les élections au Congo sans la participation de l’UDPS égale illégitimité ? 
 
Gaulthier:
 
 
Votre question n’est pas pertinente et sage. Veuillez m’excuser que nous vous disons cela. 
Jusqu’à la preuve du contraire, nous le disons avec pleine liberté et conviction que, l’UDPS avec son leaders n’a anticipé aucun évènement politique au Congo. Au contraire, elle n’a fait que subir et courir derrière les évènements. Or la force d’un parti ou d’un homme ou leaders politique est celle notamment d’anticiper les évènements pour mieux les contenir ; et pour fin de discerner quand est-ce qu’il faut agir ou non. 
 
Vous n’allez pas nous dire ou prouver que l’ouverture politique marquant le début de la transition au Congo est l’effort consentie par l’UDPS ou E. TSHISEKEDI. Ou mieux encore nous l’affirmait que le départ de MOBUTU en 1996 est l’oeuvre de TSHISEKEDI. 
 
N’est-ce pas durant le processus électoral au Congo les faits ont prouvé que l’UDPS et son leaders ont été dupé, humilié et marginalisé !. 
 
N’est-ce pas les analystes politiques du Congo ou les kinshasa-logue l’ont prouvé que l’UDPS avait commis une erreur politique grave pour avoir refusé de participer au processus électoral. 
Tantôt oui aujourd’hui, plutôt non demain, sans au préalable mesurer les conséquences, ne sont-ils pas là les signes probants d’une politique ratée, inadaptée, fondée sur des décisions fragiles et imprécises ? 
 
Collette TCHA-TCHO ( notre correspondante ):  
 
D’après toi, Gaulthier, quelles sont les erreurs politiques graves et fondamentales commises par E. TSHISEKEDI ? 
 
Gaulthier:
 
 
E. TSHISEKEDI, étant une personne humaine, peut commettre des erreurs, et il en a commis. Et celles qui sont fondamentales sont nécessairement : - sa politique radicale durant toute la période de transition, - le fait de céder aux caprices de la masse ou ses fidèles, et l’isolationnisme de l’UDPS. 
 
a) La politique radicale de l’homme de Limeté : Depuis 1990 jusqu’à 1996 Tshisekedi ne suscitait que forte admiration et immense curiosité suite à sa politique radicaliste et à l'extrémisme de son langage face à Mobutu. Il ne faisait pas dans la dentelle, par un verbe haut et incendiaire. Il s'illustre par un discours messianique et révolutionnaire, marqué au coin par un populisme qui charme les déçus du système. 
 
L'opposition avait embrassé la démocratisation avec un seul leitmotiv : le départ de Mobutu à tout prix, par tous les moyens. C'était la stratégie du « coup d'Etat civil » dont la perpétuation devait s'articuler autour de trois axes. D'abord, salir le plus possible son image par un nihilisme systématique et l'amplification de son humiliation. Ensuite, agiter fréquemment la violence populaire pars les campagnes de désobéissance civile, les journées villes mortes, les marches de contestation, la fermeture et rupture de la coopération internationale.  
 
L'objectif de cette politique de la terre brûlée était de rendre le pays ingouvernable, de démontrer la maîtrise de la rue par l'opposition ; donc, de gagner le combat de légitimité populaire. Enfin, sataniser et diaboliser l'entourage et les fidèles de Mobutu pour le fragiliser, l'isoler afin de mieux l'abattre. 
 
Ce coup fourré va échouer par la conjonction de deux causes : a) un non radicalisé de TSHISEKEDI aux propositions ou concessions envisagées par ses proches collaborateurs et MOBUTU coupant tout dialogue avec le pouvoir. Chose qui justifia même le départ de Paul KAPITA et les autres dans l’UDPS pour regagner le Mouvement Populaire de la Révolution. 
 
b) un immobilisme politique révoltant enrichie par une conscience fausse de son charisme réel sur le terrain, et de son emprise sur les foules, TSHISEKEDI croyait fermement que Mobutu devait partir du pouvoir à tout prix, mais non par le biais d’une Conférence nationale, qu’il trouvait inutile. Cela devait passer par une pression populaire accrue. Ainsi, il tenait à se battre, non pour une Conférence nationale, mais pour éliminer la peur, qui « est l’ennemi numéro un de tout notre peuple ». pour lui, ce peuple dépouillé de la peur, se chargerait lui-même de régler ses comptes à Mobutu. Malheureusement pour lui MOBUTU restera au pouvoir jusqu’en 1997, si ce n’était l’action de Mzée KABILA. 
Même GBANDA Honoré NZAMBO-ko-ATUMBA le confirme dans une interview exclusive donnée au journal le Potentiel. En effet, dans la question de savoir quels sont les premiers ministres qui ont laissé une très bonne impression durant la transition mobutiste et ceux qui, par leurs faits et gestes ont, précipité le départ de MOBUTU ?, il répond en ces termes : « Sans tergiverser je dis que MULUMBA LUKOJI a été pour moi, GBANDA, le meilleur premier ministre de la transition. Pas sur le plan politique, mais économique ». 
 
Et, le premier ministre TSHISEKEDI ? Réponse GBANDA : J’ai parlé de celui qui m’a donné la meilleure impression, et de ceux qui, selon votre question, « ont précipité le départ de Mobutu ». Pour être honnête, ce n’est pas le Premier ministre Tshisekedi, en tant que Premier ministre (j’insiste sur la précision), qui a précipité la décadence du pouvoir de Mobutu vers la fin. Quant au rôle qu’il a joué durant la transition, c’est toute une autre chose. Et il y aurait beaucoup à dire à ce sujet.  
 
b) Le fait de céder aux caprices de la masse ou ses fidèles : 22 juillet 1991 par le biais des ondes, le tyran Mobutu nomme unilatéralement Étienne Tshisekedi wa Mulumba au poste de Premier ministre. Après ce bref message à la Nation, Toute la Ville de Kinshasa mobilisée comme un seul homme descend dans la rue et se dirige directement vers la résidence du leader pour lui manifester sa désapprobation.  
 
Cependant, deux jours plus tard, sous la pression de la foule, Tshisekedi décline la proposition du président Mobutu. Le premier ministre Mulumba Lukoji reste aux affaires et le 7 août 1991 ce dernier ouvre officiellement les travaux de la Conférence nationale souveraine. 
 
Pouvons-nous dire que leaders charismatique et emblématique de l’opposition du ex-Zaire avait-il commis une erreur politique ou une prudence socio-politique ? Seule l’avenir nous dira s’il avait tort ou raison. Toutefois, nous sommes tenus de le dire, humblement que, TSHISEKEI n’avait pas sû lire les signes des temps à ce moment. Il était beaucoup plus emporté par les sentiments de la population et de sa popularité, au lieu de mesurer l’ampleur des enjeux politiques sur place. Car il n’a pas sû gérer cet atout majeur du soutien populaire, en l’adaptant à l’évolution des circonstances, pour réconcilier les intérêts du peuple et ceux du pouvoir et répondre toujours aux aspirations les plus profondes de la classe politique ou de l’opposition. Signe des temps ! 
 
En cédant aux caprices de la masse ou de ses fidèles monsieur E.TSHISEKEDI avait cessé d’être leaders au sens vrai du terme. Parce qu’un leaders ne cède jamais aux caprices de la masse. Car il est la lumière, c’est lui qui montre le chemin à suivre. D’où en suivant le chemin de la masse, il devient comme elle et cesse d’être la lumière. Delà, nous pensons que les hommes des sciences spirituelles savent de quoi nous voulons parler. 
 
De fait Honoré BGANDA nous appui fortement lorsqu’il disait que : « J’ai toujours estimé que le rôle principal d’un leader n’est pas celui de suivre l’opinion du peuple, mais plutôt de montrer au peuple la bonne direction à suivre, quitte à se faire critiquer voir même rejeté par lui, pour un moment. Car le leader est celui qui est censé voir ce que le peuple ne voit pas, sinon il ne peut pas être leader. Sa récompense vient avec le temps car le peuple finira par découvrir que la vérité était du côté du leader. Et c’est cela qui tisse, à travers le temps, un lien de confiance entre le peuple et son élite dirigeant ».  
 
c) L’isolationnisme de l’UDPS : Il est toujours reproché à l’UDPS de jouer le Héros du Congo même quand ce rôle ne convient pas. L’opinion congolaise peut se souvenir qu’après le Dialogue Intercongoais, le poste de vice-président réservé à l’opposition non armée échappa à l’UDPS à cause de son orgueil. Minimisant les partis politiques et leurs leaders, l’UDPS se trouva seul au banc de touche de la transition. 
 
 
Toutefois, croyant que ces erreurs peuvent l’amener à changer d’avis, au contraire, l’UDPS continue de s’isoler de plus en plus dans la classe politique. Son refus de participer au processus électoral en se servant de la politique du caméléon est une preuve probante. Voilà pourquoi TSHISEKEDI est vue par ses collègues comme l’épicentre de la crise politique, durant la transition, auquel pour ses fidèles, la résolution de la crise passait par sa présence aux affaires. Pour ses adversaires, il était l’homme par qui arrivait la conflictualité au sommet de l’État.  
 
Pour ce fait, nous pouvons signaler d’autres erreurs politiques commises par monsieur E. TSHISEKEDI : 
 
La prestation de serment au palais de marbre : Après une réunion de concertation au Palais de Marbre à Kinshasa avec les représentants de l'Union Sacrée ou coalition des forces politiques de l'opposition et MOBUTU, ce dernier signe le 30 septembre, au terme d'une troisième journée de concertation, l'ordonnance portant nomination de M. Etienne Tshisekedi au poste de Premier ministre. 
 
La prestation de serment du nouveau gouvernement a eu lieu le 16 octobre au Palais de marbre, sous la présidence du chef de l'Etat. Cette cérémonie d'investiture du gouvernement Tshisekedi composé de 22 ministres, s'est limitée pour chacun d'eux à signer le procès-verbal de prestation de serment sans avoir prononcé le texte du serment. Cet incident servira de prétexte à Mobutu pour révoquer le gouvernement Tshisekedi le 21 octobre en déclarant que le Premier ministre était dans l'impossibilité légale d'exercer ses fonctions, pour avoir avant de signer, barré les mots constitution et garant de la nation, terme qu'il récusait, dans la formule du serment. Il affirme ne pas être le Premier ministre du Maréchal Mobutu.  
 
Il y a une leçon très importante que nous sommes obligés, par honnêteté politique, à révéler aux congolais et à notre classe politique pour ce qui est de l’acte posé par le leaders de l’opposition congolaise monsieur E. TSHISEKEDI WA MULUMBA, auquel nous portons beaucoup de respect à sa personnalité charismatique et emblématique, pour avoir refusé de de signer les passages de la prestation de serment relatifs au chef de l'Etat "garant de la nation", terme qu'il récusait. En effet, le leaders de l’opposition avait commis une erreur grave, qui, jusqu’à présent ne cesse d’alimenter un grand débat doctrinal entre juristes et spécialistes du droit constitutionnel et science politique. 
 
D’après notre modeste avis, il était d’une bonne attitude et compétence politique que le leaders de l’opposition, comme il avait trouvait le terme inscrit sur le texte beaucoup trop récusant ne devrait pas barré avec son stylo le dit terme et ensuite signé pour les prestations de serment. C’est bien une contradiction criante. Et, en plus le document présenté au leauders de l’opposition était officiel. Donc l’option ouverte pour lui était soit de refuser de signer le document et de prêter le serment, ou soit encore, de demander le texte soit reformulé.  
 
Coalition avec le RCD et MLC deux mouvements rebelles crées par le Rwanda et l’Ouganda 
Trois mois après l'assassinat de Mzee Kabila, les tshisekedistes et mobutistes ont formé une alliance avec les chefs rebelles du RCD et du MLC pour le pouvoir en place. L'alliance s'appelait: l'Union des Forces Congolaises pour le respect intégral de l'Accord de Lusaka et la tenue du Dialogue Intercongolais, UFAD en sigle. C'était le 30 avril 2001 !  
 
En signant la Déclaration de l'UFAD, l’UDPS se présente comme le défenseur acharné du RCD et MLC! En effet, l’UDPS affirme que le RCD et MLC défendent "le respect de droits de l'homme et des libertés fondamentales". Mais aucun patriote ignorait à ce moment le RCD et MLC sont les ouvres de KAGAME et de MUSEVENI, avaient déjà commis un génocide de 3.000.000 Congolais! 
 
Cette alliance sera considérée par la population congolaise comme une trahison contre la Nation congolaise. 
 
Rose MOLEKA ( notre correspondante):  
 
Reconnais-tu au moins que la présence physique d’Etienne TSHISEKEDI à un impact grave sur l’ensemble de la vie politique de notre pays ? 
 
Gaulthier:
 
 
Non. Parce que TSHISEKEDI n’incarne plus le changement aujourd’hui. Même la majorité de notre peuple à déjà compris cela, excepté au moins les fidèles de l’UDPS qui continuent à porter leur foi en cela. 
 
Jimmy KAPANDA ( UDPS Mbuji mayi):  
 
Vu ta réquisition sur RFI contre notre leaders, d’après toi, quelle stratégie politique pouvait adopter l’UDPS lors du processus électoral ? 
 
Gaulthier:
 
 
Avant de répondre à votre question laisse moi vous dire que votre parti dont nous reconnaissons beaucoup de mérites nous donne la nette impression qu'elle manque de véritables stratèges. Votre parti est victime de son immobilisme et de son attentisme. Pas de débats internes au sein de votre parti. Vous n'allez jamais vers les autres pour proposer et débattre. Au fait bannissez l’orgueil qui est une des caractéristiques de la hiérarchie de l'Udps. L'orgueil et l'intransigeance ne payent pas. Et nous devons vous assurer que vous avez déjà perdue une grande partie de vos militants. Revêtez vous de l'humilité ainsi que de la diplomatie l'heure des négociations et vous en sortirez agrandis. 
 
La stratégie que l’UDPS pouvait adopter durant le processus électoral est simple.  
 
Première option est celle-ci : TSHISEKEDI ne devrait pas accepter que l’UDPS puisse participer aux élections pour motifs suivants : Dans l’accord global et inclusif, l’organisation des élections dépendait de la réalisation des 5 préalables qui constituaient en fait le programme du mandat des deux années du gouvernement 1 4. Or, comme tout le monde le sait, aucun de ces 5 préalables n’a été réalisé pendant les deux premières années de la transition, ni durant la prolongation d’une année qui s’en est suivie après l’échéance du 30 juin 2005. Et malgré cet échec cuisant, le CIAT a imposé ces élections au peuple congolais dans les conditions que nous connaissons tous et cela, dans le seul but de profiter de ce cafouillage pour nous imposer leurs hommes, qui sont par-dessus le marché des étrangers. 
 
De ce qui suit, nous regrettons l’erreur politique grave de l’UDPS que d’avoir changé la position( du NON ) pour dire OUI aux élections, tout en oubliant qu’elle était dupé.  
 
La seconde option est celle-ci: Pour contourner le jeux des adversaires l’UDPS, prouver sa bonne foi de compatir aux misères de la population, devrait accpeter l’enrôlement et chercher à se coaliser avec les autres pour former une opposition forte au sein du parlement, au lieu de continuer à faire la politique de la rue et rester sur la banc de touche. Là encore la question de l’orgueil et de l’isolationnisme de l’UDPS survient sur la table. 
 
De ce fait, TSHISEKEDI devrait laisser sa place pour candidat aux élections présidentielles à un jeune udpsiste chevronné en politique et susceptible de concurrencer les incapables notoires qui se faisaient passer comme des politiciens au vrai sens su terme. Cette stratégie à pour but de se conformer à la mentalité ou la majorité des congolais qui voulaient l’émergence de jeunes sur la scène politique de notre pays. Malheureusement TSHISEKEDI n’a pas compris cette réalité. Or en Angleterre le parti conservateur analysant ses échecs devant le travailliste, comprendra que le parti avait besoin d’un jeune doué en politique et élégant, David Cameron, pour concurrencer blair ou le travailste lors du prochain scrutin. Car, les militants conservateurs sont majoritairement des hommes blancs et âgés. Attirer des jeunes, des femmes et des représentants des minorités ethniques apparaît par conséquent également comme une priorité pour la direction tory. La désignation du jeune David Cameron à sa tête le 6 décembre 2005 peut constituer le début de la reconquête tory du pays. 
 
Il va de même pour notre pays. Avec l’éruption de Joseph KABILA au pouvoir, la classe politique congolaise a connu une émergence sans précèdent de jeunes au pouvoir. Que ce soit du coté de MLC, du PPRD ou de RCD. Cette réalité continue d’influencer jusqu’à présent notre jeunesse pour ce qui est du choix à faire devant les hommes politiques ou leur tendance. N’est pas tenir compte de cet élément c’est se faire du mal soi même. 
 
Être leader d’un parti politique ne veut pas dire nécessairement que c’est lui qui devrait prendre le pouvoir. Le leader peut préparer le chemin et laisser le pouvoir dans les mains d’une autre personne pourvu qu’il soit rassuré que ce pouvoir sera géré aussi d’après sa vision ou celle du parti. 
 
Jimmy KAPANDA ( UDPS Mbuji mayi):  
 
Quel conseil pouvez-vous donner à l’UDPS et à son leaders, si vous étiez membre de ce parti. 
 
Gaulthier:
 
 
Tout d’abord laisse moi vous dire que la classe politique congolaise est aujourd’hui la risée de toute l’Afrique. Elle ne se rend pas compter de sa tâche combien si noble pour le bonheur et l’espoir de toute l’Afrique. 
 
Le leaders de l’UDPS est devenu un des grands politiciens de l’histoire de l’Afrique noire et nous portons un grand estime du fond de notre coeur à sa personnalité charismatique et emblématique. Mais, il doit comprendre qu’il est de son devoir de prendre des décisions graves, plus difficiles et voir des sacrifices énormes pour donner à son parti un nouveau esprit et image. D’ailleurs le rôle de leaders politique est celui de prendre de décisions difficiles. 
 
Ceci consiste à détruire les anciennes stratégies qui fait de l’UDPS une Organisation Non Gouvernementale des Droits de l’Homme et non comme un vrai parti politique qui veut réellement prendre le pouvoir. Delà, nous nous rappelons d’un passage lu dans le livre de monsieur Paul KAPITA intitulé mon combat démocratique de MOBUTU à KABILA, auquel il cite une phrase que KALONJI MULOPWE lui avait adressé : « Paul, votre grand frère TSHISEKEDI ne sait pas faire la politique. Si moi j’avais les atouts politiques semblables à lui, je devrais prendre le pouvoir au Congo »  
 
En effet, l’atout majeur que constituait l’UDPS à ses débuts et dans les années 90 n’a pas survécu aux tempêtes de l’histoire. Car avec le départ de MOBUTU, l’assassinat de Laurent Désiré KABILA et l’arrivé au pouvoir de Joseph KABILA ont changé l’équilibre géo-politique, stratégique et militaire, non seulement en République Démocratique du Congo mais aussi et surtout dans la région des grands lacs. Cette mutation précosse, si rapide et bouleversante ( dans la région des grands lacs) exige une adaptation beaucoup plus souple pour les acteurs politiques et une politique dynamique quasi élastique.  
 
Mais l’UDPS n’a pas jusqu’à présent saisi le contour de cette mutation. Faute de discerner les signes des temps, l’UDPS n’a pas su être amendé ni adapté à l’évolution des circonstances des temps et des événements. C’est pourquoi, lorsque nous avons dit que l’ère Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA est déjà passé, plusieurs membres de l’UDPS en Italie et ailleurs m’ont qualifié de kabiliste. Or c’est la vérité. 
 
Actuellement une profonde léthargie paralyse le combat d’Etienne TSHISEKEDI. Les stratégies sont en panne devant la dictature qui continue de saper la dignité de la terre de nos ancêtres, à piller, et tuer nos mamans, nos pères, nos femmes et nos frèrese. L’UDPS est entrée de connaître une déviation qui risque de porter un préjudice grave non seulement à elle mais aussi à l’avenir de notre pays à cause de sa cécité politique, alors qu’à plusieurs reprises la sonnette d’alarme était toujours en activité lorsqu’elle déviée sa trajectoire !. N’est-ce pas déjà en septembre 1993, un autre chef de l’UDPS, le professeur Marcel LIHAU, a dénoncé la " déviation " de son parti " noyauté et dominé par une coterie tribale " qui fait régner " le mensonge, le culte de la personnalité et même la violence ".  
 
Malheureusement, bien des amis de l’udps semblent très peu ouverts à la critique. Ils sortent les griffes, avec une aisance déconcertante, dès qu’ils entendent des paroles très peu louangeuses prononcées à l’égard de leur président ou tout simplement de leur parti... Et pourtant, la critique et l’autocritique sont source de croissance, de progrès.  
 
Un parti politique qui combat pour la démocratie ne doit pas verser dans le fondamentalisme. Ensuite, un autre fait à relever, c’est que ceux qui rejettent toute critique, outre le fait qu’ils appartiennent presque tous à l’udps, ont encore un autre point en commun... Non, ne prenez pas en otage Tshisekedi. Lâchez-le ! Tshisekedi est une richesse propre à tous les Congolais. C’est même une contradiction exercée : ce parti qui se veut démocratique et qui combat pour la démocratie refuse toute remise en question ! Ce qu’il proclame en paroles, il le nie en actes. 
 
A nos frères du combat digne, RÉVEILLEZ-VOUS! les idées de Ya Tshi-Tshi ne peuvent plus être interprétées comme l'évangile. 
 
L’heure est venue pour l’UDPS de s’investir dans la politique de concession, de négociation et du jeu des alliances. Car OPPOSITION ne veut pas dire REFUS A TOUT. 
 
 

   
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